Il fallu attendre 1912 pour que le polonais Casimir Funk introduise la notion de protéine. Il la présenta comme étant une substance essentielle à l’organisme, que l’homme ne peut fabriquer mais reçoit de l’extérieur par son alimentation.
Mais avant sa découverte, on avait déjà mis le doigt sur ses effets : ainsi, en 1747, le médecin James Lind démontra que citrons et oranges étaient à même de guérir le scorbut. Progressivement, l’armée adopta ses recommandations, emportant citrons et agrumes à bords des bateaux militaires.
On découvrit en 1907 que les cobayes étaient également sujets au scorbut. A travers de nombreuses études, un chercheur hongrois Albert Szent-Györgyi réussit à isoler, en 1926, une substance à partir des glandes surrénales. Cette substance est appelée acide hexuronique. En 1932, il démontra que cette substance guérit le scorbut des cobayes.
Il travaille alors en collaboration avec l’anglais Haworth pour déterminer la formule chimique de cet acide hexuronique, qu’ils baptisent acide ascorbique (c’est-à-dire littéralement « sans scorbut » en latin). Cela valu un prix Nobel en 1937 à Szent-Györgyi.
Ensuite, tout s’enchaîne : la vitamine C était alors très à la mode. En 1933, la première synthèse de l’acide L-ascorbique a lieu en Suisse à partir du glucose. Dès les années 1935, elle est utilisée par Fred Klenner en injection ultraveineuse pour traiter les maladies virales, comme la grippe ou les hépatites. Ce Fred Klenner marqua durablement l’histoire de la vitamine C, décrivant de cas de guérison de poliomyélite. Pionnier de son utilisation, il réalise, avec le corps scientifique de l’époque, de nombreuses expériences de 1934 à 1940.
Puis, la vitamine C sera longtemps ignorée, prise uniquement pour un complément nécessaire mais non reconnu à sa juste valeur. C’est en 1950 cependant que Cormick analyse que les lésions du cancer et du scorbut en phase terminale se ressemblent, et s’oriente progressivement vers la vitamine C pour soigner le cancer. Il émet l’hypothèse que le cancer serait du à une déficience du collagène, et ce par manque de vitamine C. le chirurgien écossais Cameron mesure statistiquement le bénéfice de la vitamine C chez les cancéreux, et, progressivement, grâce à Linus Pauling, la Vitamine C gagne la reconnaissance du monde médical.
Depuis, la vitamine C fait l’objet de nombreuses recherches : on compte pas moins de 20 000 articles scientifiques à son sujet.
Grâce aux nouveaux procédés de production et de synthétisation, il est aujourd’hui possible de se procurer de la vitamine C à moindre coût. La plupart des usines la fabriquant se trouvent en Chine, et utilisent la biotechnologie des fermentations.