Comprendre l’incontinence urinaire

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Les fuites urinaires sont des symptômes très fréquents qui recouvrent des pathologies très différentes, avec toujours le même résultat : une altération de la qualité de vie.

Les femmes sont nombreuses à être concernées, mais trop peu à être traitées. L’incontinence reste un sujet tabou qui renvoie l’image négative d’une femme âgée portant en permanence des protections.

On parle facilement de ses migraines avec leur cortège de douleurs, mais on évite de parler de ses fuites urinaires. Pourtant, comme pour toute autre pathologie, des solutions existent : médicaments, chirurgie et rééducation. Cette dernière, effectuée au cabinet d’un thérapeute pourra être complétée et entretenue, à votre rythme. Grâce aux progrès récents de la technologie, il est possible de réaliser facilement son traitement à domicile. Simple, confortable et efficace, c’est le Keat.

  • Qu’est ce que l’incontinence ?

L’incontinence, c’est la fuite involontaire des urines par un canal urétral normal. Pour la comprendre, il faut connaître les organes qui nous rendent continents et leur mode d’action.

  • La vessie
    C’est un réservoir musculaire (détrusor) qui a la particularité de se remplir sans augmenter sa pression. Il est en permanence sous contrôle (inconscient) du cerveau qui le met au repos pendant le remplissage et lui ordonne de se contracter au moment de la vidange. Ce muscle lisse n’est par contre pas sous le contrôle de la volonté et on ne peut donc pas contracter sa vessie à la demande.
  • L’urètre
    C’est un tuyau, assez court chez la femme (3 à 4 cm), qui permet l’évacuation des urines. La zone entre la vessie et l’urètre s’appelle le col vésical. Il est en permanence fermé pendant le remplissage de la vessie et s’ouvre au moment d’uriner (miction). L’urètre, à sa partie moyenne, est entouré d’un manchon musculaire : le sphincter strié. Ce dernier est renforcé de chaque côté par deux muscles : les releveurs de l’anus. Pendant le remplissage vésical, le sphincter strié maintient la fermeture de l’urètre. Lorsqu’un besoin urgent apparaît, il se déclenche une contraction volontaire des muscles releveurs de l’anus.

Quand la vessie se remplit
Son volume augmente, mais sa pression interne reste constante. La pression du sphincter est plus grande que celle de la vessie. Il n’y a pas de fuite.

Quand la vessie est pleine
Lors de la miction, on relâche les muscles (sphincter strié et releveurs de l’anus), le col vésical s’ouvre, l’urètre est alors ouvert et permet la sortie des urines.

La miction
Le muscle détrusor se contracte et la pression dans la vessie augmente fortement. Le sphincter relache sa pression : la porte est ouverte.

  • Pourquoi perd-on ses urines ?

La fuite d’urines est un symptôme dont on doit trouver la cause.
Les explications sont multiples et peuvent impliquer :
– la vessie ;
– l’urètre et ses moyens de fermeture (le sphincter strié) ;
– la commande cérébrale ;
– un dysfonctionnement du couple vessie-urètre dans certaines circonstances de la vie quotidienne.

Alors que la vessie n’est pas pleine, le cerveau envoie de façon inopportune des informations d’excitabilité au muscle de la vessie.
La paroi de la vessie est anormale, elle manque d’élasticité et la pression augmente très vite lors du remplissage de la vessie. Le sphincter n’arrive pas à s’y opposer et il y a des fuites.

Lors d’efforts, une pression extérieure s’exerce sur la vessie, faisant aussi augmenter la pression interne de la vessie. Un sphincter normal parvient a s’y opposer et tout se passe bien. Si le sphincter est trop faible, des fuites apparaissent.

  • Les trois grands types d’incontinence

L’incontinence urinaire d’effort
C’est une incontinence sans aucun autre trouble associé, le nombre de fois où vous urinez est normal, vous n’avez pas de difficulté de retenue. Les fuites surviennent uniquement lors de l’effort et s’arrêtent avec lui. Elles sont indépendantes du remplissage de votre vessie. C’est le type d’incontinence le plus fréquent.

On peut distinguer trois degrés :

– degré 1 : l’incontinence ne survient que lorsque vous faites des efforts importants tels que les éternuements, le sport pratiqué de façon intensive et répétée, le port de charges très lourdes, les vomissements ;

– degré 2 : vos efforts sont moins importants : courir, tousser, éclater de rire… ;

– degré 3 : vos efforts sont minimes : marcher, se relever brutalement d’un siège, se retourner dans votre lit, sortir de votre lit le matin pour aller uriner.

L’incontinence par impériosité

C’est une incontinence très riche en symptômes. Vous avez, à des degrés divers, des envies fréquentes d’uriner (la normale étant de moins de 7 fois par jour et moins de 2 fois pendant la nuit), des envies pressantes déclenchées par des stimuli variés : bruit ou contact de l’eau, arrivée chez vous (le fameux syndrome de la clé ou de l’ascenseur qui déclenche une envie irrésistible d’uriner), les émotions. Tous ces stimuli sont sensoriels et n’ont rien à voir avec l’effort.

L’incontinence mixte

Elle mélange, comme son nom l’indique, les deux types de symptômes, effort et impériosité, à des degrés divers. Peuvent s’y ajouter fréquemment deux autres signes : la difficulté de retenue, en particulier le matin ou lorsque votre vessie est très pleine, et l’incontinence à la marche. Votre médecin peut être amené à demander une exploration urodynamique. Cet examen indolore où il faut arriver la vessie pleine comporte :

– une étude de la miction : il vous est demandé de vous asseoir sur une chaise spéciale, installée au-dessus d’une « balance », et d’uriner ; la machine analyse la quantité d’urine évacuée dans un temps donné : c’est la débitmétrie ;

– votre vessie est ensuite remplie avec de l’eau ou du gaz ; des capteurs enregistrent les pressions dans la vessie et dans l’urètre. L’analyse de ces variations de pression permet l’étude de l’urétrocystomanométrie ;

– enfin, on étudie spécifiquement la pression dans votre urètre, mesurant ainsi la qualité de votre verrou urétral : c’est la profilométrie. Cet examen urodynamique n’est pas demandé pour toutes les femmes et est le plus souvent inutile avant une rééducation.

L’électrostimulation fonctionnelle est l’utilisation du courant électrique pour améliorer la qualité de la fonction musculaire. Le courant utilisé a été spécifiquement étudié de façon à rendre impossible tout échauffement ou risque de brûlure ; la fréquence utilisée est de 50 Hertz (ou cycles/seconde).

En kinésithérapie, on utilise la stimulation électrique pour réveiller une conscience du geste, stimuler et permettre de rééduquer la motricité par une perception sensitive.

Vous percevez la contraction provoquée, « reconnaissez le muscle », le dissociez des muscles voisins ; la qualité des fibres s’enrichit, de façon passive et sur un mode actif aidé, si vous contractez en même temps, volontairement, votre muscle.

Les patients peuvent compté déjà sur les slips absorbants pour l’incontinence comme le slip Tena Pants Plus Large qui s’avère efficace contre les fuites urinaires.

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